L’Epidémie d’Epidurale

Depuis que les femmes enceintes sont convaincues que la douleur pendant l’accouchement n’est pas quelque chose de naturel, les épidurales sont devenues de la routine. Convaincues qu’elles ne devraient pas avoir de douleurs durant l’accouchement, les femmes sont poussées à croire en un médicament plutôt qu’en leurs propres capacités naturelles.

64% des infirmières sages-femmes diplômées se disent préoccupées par le nombre croissant de leur clientes qui désirent une anesthésie par épidurale, et une majorité de ces sages-femmes (53%) disent avoir une opinion négative à propos de l’augmentation de ces épidurales.

Nous avions commencé à poser des questions sur l’accouchement durant notre anamnèse il y a de cela plusieurs années, et 9 fois sur 10 la mère coche la case qui dit qu’elle a eu un « accouchement naturel » et, dans la question suivante, elle marque qu’elle a reçu une épidurale. En d’autres termes, si elles ont accouché par voie basse, avec les yeux ouverts, les femmes croient qu’elles ont eu un accouchement naturel!

Ce que l’on ne dit pas aux parents, c’est qu’une épidurale augmente le risque de complications. Le PDR, Physician Desk Reference, est un livre médical décrivant les complications et les effets secondaires des interventions médicales et des médicaments. Il met en garde : «l’anesthésie locale traverse rapidement le placenta et, quand utilisé pour une épidurale, l’anesthésique peut causer divers degrés de toxicité chez la mère et le foetus.»

Il ajoute: «Cette toxicité peut donner lieu aux effets secondaires suivants: hypotension, rétention urinaire, incontinence urinaire et fécale, paralysie des membres inférieurs, perte de sensibilité dans les membres, maux de tête, maux de dos, méningites, ralentissement du travail, augmentation du besoin d’accouchement par forceps et ventouse obstétricale, paralysie des nerfs crâniens, réactions allergiques, dépression respiratoire, nausée, vomissement et attaques épileptiques.»

Les effets secondaires peuvent donner lieu à des complications multiples. Par exemple, l’hypotension maternelle cause une bradycardie (diminution de la fréquence cardiaque) foetale. Cette altération du rythme cardiaque peut entraîner une souffrance foetal et un accouchement par opération.

Ceci a amené les médecins à dire qu’une concentration élevée d’anesthésique et d’épinéphrine doit être évitée, car elle peut influencer le travail.

Epidurale : ce qu’il faut savoir

  1. Elles causent une augmentation du temps de travail avec moins de progrès.
  2. Elles peuvent causer une fièvre chez la mère pendant l’accouchement. Elles augmentent jusqu’à 4 fois l’utilisation de pitocine, laquelle cause diminution et une irrégularité des contractions.
  3. Elles augmentent jusqu’à 4 fois l’utilisation d’antibiotiques chez le bébé.
  4. Elles augmentent d’environ 4 à 20 fois l’utilisation de forceps.
  5. Elles causent la jaunisse néonatale, due à une altération des cellules rouges du sang.
  6. Elles augmentent l’incidence de trauma obstétrical à cause de l’augmentation d’accouchement par instrumentalisation.
  7. Elles causent des effets comportementaux négatifs pour le nouveau-né.

Afin de retourner à des accouchements sans épidurales, les femmes enceintes doivent se renseigner sur les effets secondaires potentiels de ces interventions et aussi apprendre à avoir confiance en la capacité innée de leur corps à donner naissance de manière naturelle. La peur terrible associée à la naissance est devenue un comportement réflexe dans notre culture.

La peur provoque des tensions musculaires supplémentaires au niveau du corps, ce qui donne lieu à un apport sanguin diminué et, par conséquent, une altération de la fonction utérine.

C’est notre privilège et obligation en tant que chiropracteurs de prendre soins de ces femmes pendant leur grossesse en leur offrant des encouragements et des conseils quant aux choix qu’elles devront faire dans les mois à venir. De nombreux chiropracteurs m’ont dit (et nous l’avons vécu dans notre cabinet) combien de femmes enceintes attendaient avec impatience leurs visites chez nous parce que nous traitons la grossesse avec respect et que nous augmentons la confiance qu’à la mère en ses propres capacités innées.

Par: Jeanne Ohm, D.C, F.I.C.P.A

Publié à l’origine dans le bulletin de l’ A.I.C.P Mars/Avril1999


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